A Big Path for Big Boss
Cuvier Rempart : le 18 novembre la Commission Érosion s’est déplacée (Oleg représentait le CoSiRoc), les blocs non, ou si peu, Big Boss et ses copains ne semblent pas près de tomber, sauf grimpeur très costaud qui, en décollant les tirerait vers le bas, ce qui paraît peu probable vu les centaines de tonnes de bon grès bleausard en jeu et les lois de la mécanique. Donc tout va bien.
Ah non ! ont martelé les membres de la Commission , les ouvrages de stabilisation au pied des voies ne tiennent pas, certains s’effondrent et ça ne va pas du tout ; que fait la police des sables ! Faut donc faire quelque chose, sauf accepter que les départs deviennent plus durs sinon impossibles (sauf pour un basketteur moyen).
Il faut « sta-bi-li-ser » : boucher les trous des ouvrages réalisés et surtout ceux qui se sont creusés à coté, en bordure des murs de planches sensés retenir notre bon sable siliceux. Tiens, tiens, c’est bizarre, comme en 1977 au pied de la fissure de la Grand-Mère, on reparle d’étanchéité!
Et aussi de barrages « masse » pour immobiliser le terrain qui a encore une certaine consistance. Des gabions (un pour démarrer. Ho la ! Bijoux, doucement !) du type de ceux de la route des Cassis aux Gros sablons.
Sitôt dit, sitôt décidé. Et par la même occasion décision de la création d’un escalier à l’échelle humaine pour passer d’une terrasse à l’autre ; pas des marches de 40 cm de haut (nous n’avons pas été jusqu’à évoquer le critère de Rondelet) quoique pour des grimpeurs…….
Pour réaliser tout ça faut de la matière, surtout pour le gabion, d’où la proposition de mouiller (de sueur ?) les grimpeurs en leur proposant de remonter les morceaux de cailloux nécessaires à la fabrication du gabion « in situ ». Immédiatement acceptée et la livraison d’un tas de résidus de carrière à une vitesse qui vous ferait douter de l’existence du temps de latence administratif de rigueur en France. Le tout sous l’égide d’une personnalité sympa, sérieuse et bien connue : Philippe Ledenmat qui a fait immédiatement l’unanimité pour réaliser le travail de liaison et faire avancer le schmilblic (pensez : un mec qui se propose pour bosser et sympa en plus !!).
Ce qu’il a assumé sans faille jusqu’à maintenant (épaulé par un inconnu qui a réalisé des panneaux indiquant les points de dépose des pavés ; cf photo). Donc la remontée des blocs, c’est parti avec simplement le tas de pavé déposé à 10 m du départ de la sente de montée (mais après ! comprend pas mais il y a sûrement une bonne raison). Plus vite le tas sera transféré vers le haut, plus nous pourrons essayer d’accélérer le processsus administratif qui doit suivre (traduction : le tas reconstitué au pied des "Big Four" pourra peut être donner une impulsion salutaire à l’ONF) à savoir débloquer les fonds nécessaires à la réalisation des travaux. Les fonds de l’année 2015 étant déjà répartis et immobilisés, le travail ne pourra en principe que se réaliser à partir de 2016.
Si vous voulez quelques détails sur les opérations prévues consultez les sites évoqués à la fin de l'article. Il peut y avoir quelques évolutions en 2015, en particulier si vous réagissez.
Donc tout est bien dans le meilleur des Bleau ? Et bien non !
Les pavés faut les monter et ceci par la sente directe et théoriquement stabilisée par les travaux ONF d’ il y a quelques années avant la remontée du sable, dont une partie est redescendue par les fuites latérales des barrages. Au poil, mais un seul bémol, ils (très indéfinis) n’avaient pas bien étudié le croquis de la réalisation d’une marche affiché lors de l’opération 95,2 en 1995. Une marche dans le terrain type butte de sable : un barrage de rondins ou de planches en travers de la sente mais aussi, et surtout, pour éviter le creusement dû au piétinement et à l’impact du corps à la descente, quelques blocs (pavés ou autres) au dessus et en dessous du petit barrage. Explication : si ça se creuse en dessous, le sable du dessus peu fluer derrière la planche et former un canal d’écoulement et une fois la barrage transformé en pont, quand il pleut ou qu’un marcheur passe, ça érode dur, tout est foutu !.
Alors, comme vous allez monter les blocs, laissez en quelques uns au niveau de chaque marche non traitée (entre 4 et 6) de façon à permettre la réalisation rapide d’une stabilisation efficace (un vieux piolet, des gants, et 10 minutes de boulot suffisent ; cf une affichette du chantier de 1995 au 95.2 et la photo d’une réalisation improvisée le 16 décembre de cette année sur la sente menant aux "Big Four".
D’avance merci à tous de faire ce petit effort qui vous échauffera avant d’autres évolutions plus agréables.
Informations complémentaires sur « TL2B bleau » (Grégoire), « pofableau » (Christian), ou encore, voir la contribution de Philippe sur : http://bleau.info/forum/28587.html.