Corne-Biche en 2015
Débutons par un court historique des balisages et du (des) parcours du coin. A part les points bleu de la « Bande à Puck » qui ont été peints au moment de la réalisation du Bleu du Rocher de Milly, rien à signaler dans le secteur jusqu’au vers 1980.
Un « Jaune » fut alors créé par Daniel Dupuis et Jean-Pierre Huet de la FSGT Ivry, en même temps d’ailleurs qu’un circuit enfant vers le vallon des Tunnels était balisé par des inconnus -bien connus-.
Ce premier tracé "exploitait" en 27 numéros les blocs des deux crêtes orientales du Rocher de Corne-Biche. Circuit sympathique, un peu inégal (à l’ancienne), facile et intéressant mais avec des symboles assez impressionnants : placards blancs de 16,5 x 6,5 cm avec flèches de 10 cm (visibles de la platière du Rocher de la Reine de l’autre coté de la plaine de Chanfroy ; 900 m quand même !). Pour tout dire ce balisage un peu provocateur était révélateur des discussions au sein du Cosiroc, assez ardentes à cette époque, au sujet des « Jaune » et surtout des « Facile ».
Le circuit, et le site, valant vraiment le coup et pour éviter des problèmes avec l’ONF et les autres utilisateurs de la forêt, Naturalistes notament, j’ai effacé les placards publicitaires et repeint l’ensemble, " aux normes " en complétant déjà certaines voies de quelques pas supplémentaires.
J’ai continué à entretenir la peinture puis, dans les années 90, après avoir brossé la Grande Dalle (numéros 34/34b actuels), j’ai complété l’ensemble par quelques beaux passages, de difficulté légèrement plus élevée, qui ramenaient vers le départ
Constatation de fin des années 1990 et des suivantes : la crête ouest, peu soutenue, n’était jamais parcourue. En revanche 3 des dernières voies que j’avais introduites étaient devenues classiques. J’ai donc repensé un peu l’ensemble tout en continuant l’exploration du massif, soutenu par certains, décrié par d’autres -le monde de l’escalade est très divers- mais persuadé qu’un circuit doit vivre et évoluer.
En est résulté il y a 4 ans environ le tracé de nombreux bis et le passage en orange de la deuxième partie du Jaune pour bien montrer que son niveau montait d’un cran. A remarquer quand même que 1/3 des passages du jaune actuel étaient déjà présents dans la version 1980. L’idée était bien sûr la création d’un Orange exploitant la même zone que le Jaune mais l’ONF manquait alors un peu de souplesse pour accepter l’introduction d’une unité de plus dans « la Liste » (des circuits).
Cette année la situation s’étant apaisée, la création de l’orange a été acceptée et j’ai immédiatement réalisé le tracé à partir des bis du jaune et de quelques compléments.
Ceci avec deux idées principales :
- rester dans la zone du jaune et le plus proche possible de ce dernier;
- terminer sur les deux derniers très beaux blocs avec peut être des passages de niveau légèrement plus élevé que AD, mais tellement beaux et variés, de l’athlétique au très délicat !
Pour moi, mais on peut bien entendu ne pas être d’accord avec l’affirmation qui suit, les deux circuits forment un ensemble cohérent avec des caractéristiques communes : peu exposés dans l’ensemble, avec quelques exceptions, très divers en type d’escalade ils sont aussi un peu inégaux en difficulté le facile côtoyant le PD+/AD- dans le jaune et le D-/D montrant le bout de son nez dans l’Orange.
Quelques remarques actuelles:
J’ai « dallé » le pied de certains passages des petits blocs de grès pour pouvoir grimper avec des semelles sans terre ni sable. Respectez les SVP
Le coin étant très fougère, un sécateur permettra de dégager rapidement le pied de certaines voies sans risquer de s’entailler la peau des doigts et des mains, les tiges étant très solides et coupantes. Et ceux qui suivront vous en remercieront.
une brosse nylon est toujours très utile pour peaufiner le brossage des mousses et lichens de certains des « nouveaux » passages (cf. photo).
Idée de fin de circuit Jaune : après le bloc du n°35, que vous pouvez quitter par un saut à l’horizontal (balisé ; S2), descendez par le vallon situé à l’est de la crête. Vous y admirerez cinq magnifiques séquoias, espèce quand même peu courante à Bleau. Nous supposons, sans certitude absolue mais des débris retrouvés à cet endroits confortent cette hypothèse, qu’ils ont été plantés à la fin de la deuxième guerre mondiale par des aviateurs américains (le choix du séquoias) à la mémoire de l’équipage d’un B17 (forteresse volante) qui s’est écrasée à cet endroit le 6 février 44 après avoir commencée à se désintégrer en vol.
Oleg S.
Accès
Du "parking de Chanfroy" (GPS : 0467 890 / 5360 770) au sud d’Arbonne
( Accès au Parking :
- Rejoindre le giratoire situé sur la D409 à la sortie sud d'Arbonne-la-Forêt.
- Prendre la D64, direction Achères -la-Forêt pendant 1 km (50 puis 70 km/h).
- ourner à gauche 80 m après le centre équestre, dans le chemin de la Plaine de Chanfroy; (gros bloc de grès gravé à son entrée).
- Le parking se trouve 420 m plus loin.
)
Suivre vers l’est le chemin de la Plaine de Chanfroy sur 1,4 km.
on atteint l’ancienne bordure de domaniale (grosse borne).
tourner à gauche (nord) et la suivre pendant 80 m
encore à gauche, une petite sente balisée (au bas de la pente) mène, en une centaine de mètres, au départ du Jaune. Celui de l’orange se voit parfaitement du pied de ce dernier. (GPS : 0469 200 / 5360 600)