A propos d'informations dont la publication est contestable.
(novembre 2013)
Le COSIROC dans ses statuts s’est proposé de défendre les intérêts des grimpeurs, en particulier dans les sites naturels d’Ile-de-France, ce qu’il réalise depuis près de cinquante ans. Le jugement des diverses pratiques grimpantes et de leurs publications informatives ne rentre pas dans le cadre de ses activités sauf si elles vont à l’encontre des intérêts des grimpeurs au sens le plus large (dégradation du rocher, du milieu, de l’image des grimpeurs, etc.). Cette occurrence ne s’est produite que rarement.
Nous sommes malheureusement obligés de relever dans le nouveau guide « 7 à + » de Sébastien Frigault et Jean-Jacques Naëls (été 2013) la publication de croquis détaillés de blocs et accès dans des zones interdites à l’escalade. De plus, les principaux sites du Coquibus sont aussi décrits avec précision au risque de rompre le consensus général, respecté depuis maintenant 30 ans, qui est de ne publier que le minimum de renseignements concernant cet espace pour qu'il reste un territoire de découverte.
Ces publications détaillées inopportunes ne peuvent êtres compensées par la rédaction d’un avertissement (reproduit ci-dessous), bien discret, au sujet de l’existence d’interdictions.
La rédaction alambiquée de cet « avertissement aux grimpeurs » traduit-elle une gêne des auteurs?. La « mémoire » invoquée ne peut servir de justification et ces descriptions offertes à tous les lecteurs qui peuvent facilement être comprises comme des incitations à la visite, iraient plutôt à l’encontre d’une évolution « à l’avantage de la pratique de l’escalade » dans ces lieux.
Nous espérons qu’à l’avenir, dans l’intérêt du monde grimpant, les auteurs des futurs guides respecteront ces quelques principes simples :
- ne pas décrire en détail une zone faisant l'objet d'une mesure de préservation (RBD [réserve biologique dirigée]) ou que, de l'avis général il est nécessaire de protéger,même si l'accès y est autorisé
- ne pas décrire en détail une zone interdite à l’escalade (terrain privé interdit, RBI [réserve biologique intégrale], zone dangereuse, etc.)
- en cas de mention d'un site interdit, signaler de manière claire et immédiatement visible l’existence et la nature de l’interdiction
- réfléchir aux conséquences éventuelles de l’apparition dans le domaine public des renseignements publiés.
Le COSIROC