Une remarque historique : il y a plus de 40 ans des spéléologues, et peut-être même quelques grimpeurs fervents de l’artificielle, ont plantés des dizaines de spits dans le grès de la Troche. Ceci en vue de leur entraînement aux manœuvres nécessitées par leur activité. Dans beaucoup d’activités sportives, ce qui s’est couramment réalisé hier n’a plus de justification ni de nécessité aujourd’hui, les pratiques ayant évoluées entre autres vers une plus grande protection du milieu.
 
Les spits « trochiens » d’hier ne sont plus d’actualité aujourd’hui
Dans pratiquement toutes les zones «naturelles » d’escalade, il est maintenant reconnu que l’on ne peut plus improviser n’importe quoi, que l’équipement doit y être réfléchi et faire l’objet d’un consensus entre les divers connaisseurs utilisateurs. A Bleau en particulier, à part certains équipements de sécurité pour permettre d’assurer des voies très hautes (DJ) ou des descentes exposées et obligatoires, le consensus général est de ne plus installer de nouveau piton, spit, tige scellée ou chaîne.
Si l’équipement en place présente des faiblesses ou est mal placé (l’erreur est humaine !), après consultation des habitués du massif, soit il est tout simplement supprimé, soit déplacé pour améliore son efficacité.
Exceptionnelle car dans un milieu urbain, La Troche est l’un des massifs bleausards et, à ce titre, ne doit plus faire l’objet d’équipement non concerté.
 
Spit et scellementNous venons de constater l’apparition d’un point d’assurage scellé pratiquement affecté à une seule voie de la carrière, typiquement dans un endroit où un déplacement concerté d’un des 14 points existants résolvait facilement le problème posé par la possibilité d’assurage efficace de plusieurs voies. Ceci devrait être réalisé prochainement.
 
Plus grave, un spit (avec aussi les prémices de la pose d’un nouveau) vient d’être placé au sommet de la Dalle Rouillée, sans aucune justification de sécurité, à la verticale et à 25 cm en dessous du point d’assurage de la Dalle et, de plus, avec un ancien spit quelques décimètres en arrière.
 
Pour un grimpeur sachant utiliser une sangle, il n’y a aucun justificatif à ces installations qui détériorent définitivement le rocher. La seule justification semblant plausible de cette action est la satisfaction d’une demande personnelle d’assurage complémentaire ou l’apprentissage de la pose de spit, ce qui est impossible à accepter dans une zone de partage d’activités sans risquer des dégâts encore plus conséquents, commis de bonne foi par d’autres pratiquants
 
Futur spitSi chacun se remet à faire n’importe quoi dans un endroit d’intérêt public sensible (c’est le cas de la Troche), c’est à terme l’interdiction de grimper pour tous qui nous menace.
 
Le COSIROC, qui continue à œuvrer pour que les grimpeurs puissent conserver la possibilité d’escalader à la Troche, demande instamment au réalisateur de ces actions de stopper immédiatement son travail et de retirer le spit mis en place (s’il sait le faire correctement).